Tout savoir sur le congé sabbatique

Nous revenons sur les conditions que vous devez remplir pour pouvoir prétendre à ce congé, ainsi que ses modalités d’exécution.
Les conditions à remplir pour bénéficier du congé
Vous pouvez prétendre à un congé sabbatique lorsque, à la date de votre départ en congé, vous remplissez deux conditions :
- Avoir une ancienneté d’au moins 36 mois, consécutifs ou non, dans l’entreprise ;
- Justifier de 6 années d’activité professionnelle.
De plus, vous ne devez pas avoir bénéficié au cours des 6 dernières
années d’un congé sabbatique, d’un congé pour création d’entreprise ou
d’un congé individuel de formation d’une durée d’au moins 6 mois, dans
l’entreprise.
La demande de prise de congé à l’employeur
Vous devez adresser votre demande à votre employeur, par lettre
recommandée avec accusé de réception ou remise contre récépissé, au
moins 3 mois avant la date de départ en congé que vous avez choisi, en
l’informant de la date de début ainsi que de la durée de votre congé.
L'acceptation de votre employeur
L’employeur doit vous informer de sa décision par lettre recommandée
avec accusé de réception ou par lettre remise contre récépissé, dans les
30 jours suivant la date de votre demande. S’il ne vous répond pas, son
silence vaut acceptation.
Si vous ne respectez pas le délai de 3 mois pour déposer votre demande, votre employeur doit tout de même vous répondre.
Le report de votre congé par votre employeur
Votre employeur a la possibilité de différer votre départ en congé :
- De 6 mois à compter de la présentation de votre demande, si vous faites partie d’une entreprise de 200 salariés et plus ;
- De 9 mois à compter de la présentation de votre demande, si vous travaillez dans une entreprise de moins de 200 salariés.
Il peut également décider de reporter votre départ en congé,
lorsqu’un certain pourcentage de salarié est déjà absent simultanément, à
la période où vous souhaitez partir.
Dans tous les cas, votre employeur doit vous informer par écrit, du fait qu’il souhaite reporter votre date de départ.
Le refus de votre employeur
Dans les entreprises de moins de 200 salariés, votre employeur peut
refuser votre demande de congé s’il estime, après avis du comité
d’entreprise ou, à défaut, des délégués du personnel, que ce congé aura
des conséquences préjudiciables à la production et à la marche générale
de l’entreprise.
Si votre employeur refuse votre départ en congé, il vous indique sa
réponse par lettre recommandée avec avis de réception ou remise contre
récépissé.
Vous pouvez contester le refus de votre employeur en saisissant le
bureau de jugement du conseil de prud’hommes dans les 15 jours à compter
de la réception de la lettre de refus.
Durée et exécution du congé
Votre congé sabbatique a une durée minimale de 6 mois et ne peut pas dépasser 11 mois.
Pendant votre congé vous ne percevez aucune rémunération, sauf
disposition conventionnelle contraire. Vous pouvez exercer une activité
professionnelle sous réserve que celle-ci ne soit pas concurrente à
celle de votre employeur.
En effet, il vous appartient de respecter vos obligations de loyauté et de non concurrence.
Vous bénéficiez également des prestations en nature du régime général de la sécurité sociale.
Retour à l’emploi à l’issu du congé
Lorsque vous êtes en congé sabbatique, vous ne pouvez en revenir de manière anticipée.
Par contre, à l’issue de votre congé, vous retrouvez votre précédent
emploi ou un emploi similaire dès lors que votre réintégration dans
votre précédent emploi est impossible.
Ce retour doit être assorti d’une rémunération au moins équivalente.
Commentaires