Remise tardive du certificat de travail et de l’attestation d’assurance chômage = Dommages et intérêts
Elle a saisi le 29
juillet 2009 la juridiction prud’homale en formation de référé pour
obtenir le paiement de son salaire des mois de juin et juillet, la
remise des bulletins de paie, du certificat de travail et de
l’attestation d’assurance chômage.
Elle a reçu ces derniers par lettre du 11 août 2009.
Devant le conseil de
prud’hommes statuant au fond, elle a demandé une certaine somme à titre
de dommages-intérêts pour rétention et résistance abusive.
Pour débouter la
salariée de sa demande de dommages-intérêts, le Conseil de prud’hommes
de Nice a retenu que le contrat se terminant le 5 juillet, celle-ci
aurait pu attendre le 5 août pour voir si son salaire était versé et
qu’elle a été remplie de l’intégralité de ses droits suite à
l’ordonnance de référé du 8 octobre 2009.
La Cour de cassation a cassé et annulé cette décision du Conseil de prud’hommes de Nice.
En statuant ainsi,
alors qu’il avait constaté que le certificat de travail et l’attestation
d’assurance chômage, qui étaient exigibles le 5 juillet 2009, n’avaient
été adressés à la salariée que le 11 août 2009 et alors que la remise
tardive à un salarié des documents nécessaires à la détermination exacte
de ses droits, lui cause nécessairement un préjudice qui doit être
réparé par les juges du fond, le conseil de prud’hommes a violé les
articles L. 1234-19 et R. 1234-9 du code du travail.
Cass. Soc. 19 février 2014 n° 12-20591
Source : www.rocheblave.com
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