Obligation de reclassement en cas d'inaptitude du salarié : le télétravail est une option à prendre au sérieux

Or,
le télétravail peut être une solution de reclassement : tel est le sens
de la décision rendue le 15 janvier 2014 par la Cour de cassation.
Dans
cette affaire, une salariée, déclarée inapte à son poste, a été
licenciée pour inaptitude et impossibilité de reclassement. Le médecin
du travail a indiqué dans son second avis d'inaptitude que la salariée
pouvait occuper « tout autre poste administratif dans un autre contexte
organisationnel ou relationnel ».
Interrogé par
l'employeur sur cette préconisation, le médecin du travail avait indiqué
ultérieurement, par courrier, qu'un aménagement de l'emploi de la
salariée dans le cadre d'un travail à domicile était possible.
Précisons,
à cet égard, que ce faisant, le médecin du travail agissait bien dans
le cadre de ses attributions. Il peut en effet proposer des mesures
individuelles (ex. : mutations ou transformations de postes) justifiées
par des considérations relatives à l'âge, à la résistance physique ou à
l'état de santé physique et mentale des travailleurs. Le télétravail en
fait donc partie.
L'employeur devait donc prendre
en considération les propositions du médecin du travail et, en cas de
refus, faire connaître les motifs qui s'opposent à ce qu'il y soit donné
suite (c. trav. art. L. 4624-1).
N'ayant justifié d'aucune démarche de reclassement de la salariée dans
le cadre du travail à domicile, les juges ont décidé qu'il n'avait pas
respecté son obligation de reclassement.
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