Le ministère en charge du travail propose aux
petites entreprises des outils afin de mieux appréhender les risques
psychosociaux : stress, harcèlement, violence… Fruit d’une
collaboration entre les principaux organismes de
prévention, dont l'Anact, ces outils sont accessibles en ligne.
De nombreuses études ont pu montrer les liens
entre le stress au travail et certaines pathologies comme les troubles
musculosquelettiques, les maladies cardiovasculaires ou
les dépressions. Au-delà des conséquences
humaines, le coût économique des RPS est important, notamment en termes
de journées de travail perdues et de remplacement de
salariés. Ces risques peuvent également affecter
les collectifs de travail : désorganisation de l’activité, ambiance
dégradée, conflits.
Afin d’apporter une aide et des réponses aux
entreprises de moins de 50 salariés, la Direction générale du travail
(DGT) a mis en place un groupe de travail regroupant des
représentants des différents organismes en
charge de la prévention dans le pays.
Ces travaux débouchent aujourd'hui sur la
livraison d'un dossier dédié aux petites entreprises sur le site de la
DGT. Organisé en trois sections, celui-ci propose des repères
et des outils méthodologiques sur les RPS, dans
l’optique de leur intégration dans le document unique d’évaluation des
risques professionnels, comme l’impose la
réglementation.
1 - « Pourquoi suis-je concerné ? »
Cette section répond aux questions les plus
couramment posées par les acteurs d'entreprises : le stress, les RPS
pourquoi s’en préoccuper ? Un problème individuel ou collectif
? La prévention, ça coute cher ? Quelle est mon
obligation légale ? ...
2 - « Comment faire ? »
Cette section propose une démarche en s’appuyant
sur deux outils adaptés aux entreprises de moins de 50 salariés. Des
outils à utiliser dans le cadre d’un dialogue organisé
avec les salariés ou leurs représentants,
invités à s’exprimer sur leur activité, leur métier et leur expérience
du terrain.
L’outil « Faire le point », développé par
l’INRS, permet aux entreprises de s’interroger sur la présence ou non de
RPS en répondant à une quarantaine de questions. Il fournit
des clés de compréhension et des pistes
d’actions pour les prévenir.
En fonction des résultats obtenus avec cet outil
« Faire le point », et notamment pour les entreprises n’ayant pas
obtenu de consensus interne, une démarche complémentaire est
proposée avec l’outil « Analyse des
situations-problème ». Issu d’une méthodologie ANACT, il propose aux
entreprises de partir de situations réelles pour identifier les causes
et conséquences des problèmes et ainsi trouver
dans l’organisation de l’entreprise les clés d’amélioration.
3 - « Qui peut m’aider ? »
Cette section rappelle d'abord que le chef
d’entreprise est celui sur lequel repose l’obligation de prendre en
compte la santé et la sécurité de tous les salariés, et qu'à ce
titre il dispose de toutes les données pour
engager avec la participation des délégués du personnel ou celle des
salariés en leur absence, la démarche d’évaluation des risques
psychosociaux.
Elle donne ensuite la liste des principaux
organismes pouvant informer, conseiller ou accompagner les petites
entreprises dans leur démarche de prévention des RPS.
Pour aller plus loin :
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