Mesures d'économie
Le patronat au pied du mur.
Quelques
annonces du Premier ministre vont ainsi dans le bon sens :
rationalisation des agences de l'État ; suppression pour les
collectivités locales de la clause de compétence générale ;
amplification des réformes structurelles dans le domaine de l'assurance
maladie (mieux organiser le parcours de soins, développement de la
chirurgie ambulatoire...).
En revanche, et malgré
les mesures prises pour les plus modestes (réduction d'impôts dès juin
en faveur des contribuables les plus modestes ; préservation des minimas
sociaux et des pensions de retraite pour les plus modestes...),
certaines annonces paraissent, elles, aller à l'encontre du double
engagement du gouvernement de préserver le modèle social et le pouvoir
d'achat des Français.
Ainsi, le gel des retraites,
des prestations sociales, du point d'indice des fonctionnaires (si
l'inflation est faible, elle n'est pas nulle), et une probable hausse
des impôts locaux induits par la moindre dotation aux collectivités
locales, contribueront à une baisse effective du pouvoir d'achat, déjà
aggravée par les diverses augmentations annoncées ou en cours : prix de
l'électricité, part imposable des mutuelles...
Autant
de mesures dont les effets directs ou indirects représentent un risque
réel de transfert de charges sur les ménages. La CFTC s'inquiète d'une
anticipation par les ménages de ce risque, ainsi que des conséquences
prévisibles de cette anticipation, à savoir une baisse de la
consommation. Cette dernière retarderait le retour à la croissance et
ses effets attendus sur les comptes sociaux.
Pour
la CFTC, toutes ces mesures n'ont de sens, que si le patronat crée de
l'emploi, comme il s'y était engagé en signant le relevé de conclusion
relatif au Pacte de responsabilité. Dans le cas contraire, la CFTC
demandera que les allègements de cotisations pour les entreprises soient
revus à la baisse.
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